École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Cahiers du DPEA

Gare du Nord: Horizon post-carbone

Établie pour lutter contre le dérèglement climatique, la Stratégie Nationale Bas-Carbone prévoit des changements drastiques du mode de vie des français afin d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Une des prévisions de cette feuille de route est la réduction significative des émissions liées à la mobilité, qui sont responsables de plus de 40% du bilan carbone national, cela à travers un report modal massif de l’avion et la voiture vers le train et les transports en commun urbains. Pour soutenir cet afflux de voyageurs et faciliter l’accès aux mobilités bas-carbone, les infrastructures ferroviaires déjà très contraintes par les flux actuels, doivent se renouveler.
C’est dans cette optique que la SNCF Gare et Connexions lance un projet de transformation de la Gare du Nord. D’abord avec le projet pharaonique “StatioNord» qui sera par la suite abandonné sur fond de polémiques politiques et financières, puis avec le projet “Gare du Nord horizon 2024” repris par sa filiale l’agence d’architecture AREP, avec une approche plus minimaliste qui s’articule autour de cinq points: Énergie, Matière, Carbone, Climat et Biodiversité. Bien que cette intervention permette de soulager certains maux de la gare pour 2024 et la tenue des Jeux Olympiques, une transformation plus profonde est nécessaire afin de la réinventer vers un horizon plus pérenne : l’horizon post-carbone.
L’étude ainsi confiée au DPEA architecture Post-Carbone par l’AREP arrive en amont de ce projet ambitieux et étend le périmètre de réflexion à l’échelle du quartier de la gare, en proposant un changement de point de vue sur cet objet figé dans une disposition historique. Dans le prolongement du référentiel EMC2B, deux nouvelles thématiques sont ajoutées à celles sus-citées : la gestion des flux liées à la saturation des espaces de la gare et la nécessité d’un ancrage urbain et social, appuyés par les acteurs de la transformation urbaine telles que l’APUR. À travers une enquête de terrain reliée à une série d’analyses systémiques sur les Flux, le Carbone, les tissus Urbains et Sociaux, et le Vivant, différentes stratégies d’adaptation de la gare sont identifiées dans cette étude et mises en pratique dans six zones stratégiques de son îlot, reconnectant la gare au tissu urbain et social qu’elle a fracturé au cours de son évolution. La transformation proposée fait de la Gare du Nord un lieu d’échange multimodal bas-carbone ainsi qu’un espace fédérateur, résilient aux contraintes climatiques.

Etudiants :
Charlotte Buisson, Jean d'Ursel, Lucas Darcy, Serge Nabalma

Commanditaires :
Gaël Desveaux, AREP, Raphaël Ménard, AREP

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