Faire place...

mardi 17 février 2026
à 13:00
Conversation
Amphithéâtre

Depuis quelques années, Nina Leger écrit des lieux. Invitée dans le cycle de discussions Fictions : d’autres mondes, elle partagera avec nous les enseignements de cette pratique et les questions qu’elle soulève. Elle a publié deux romans de lieux : Antipolis et Mémoires sauvées de l’eau. L’un raconte une ville, l’autre, une rivière.

À chaque fois :

• le lieu est au centre, non pas comme un personnage mais comme la matière même du roman,
• le roman est un moyen d’exprimer des réalités,
• l’exploration de ces réalités conduit à exhumer des violences enfouies.

Raconter des constructions l'a amenée à dire des destructions et à faire place à ce qui a été effacé. Les lieux l’ont fait questionner sa pratique dans e qu’elle semblait avoir de plus évident. Qu’est-ce que ça veut dire de raconter une histoire ? Qu’est-ce qu’une histoire recouvre pour exister ? Le roman peut-il accueillir des versions divergentes, des voix dissonantes et les rassembler sans pour autant prétendre les réconcilier ? Voici quelques une des questions que les lieux posent à celles et ceux qui les écrivent.

Nina Leger est romancière. Ses derniers romans sont des histoires de lieux. Antipolis (Prix écrire la Ville) est le récit d’une utopie. Mémoires sauvées de l’eau (Prix du roman historique) suit le cours d’une rivière californienne depuis la ruée vers l’or jusqu’aux mégafeux. Cette approche spatiale du roman est nourrie par la formation en histoire de l’art de Nina Leger qui enseigne la discipline à l’école des Beaux-arts de Marseille depuis 2018. En parallèle de son activité littéraire, elle écrit régulièrement pour et avec des artistes.

Cycle
Proposé par les architectes et enseignants Gwenaëlle d'Aboville et David Enon, le cycle de Leçons du mardi Fictions : d’autres mondes propose de se mettre à l’écoute d’écrivaines et d’écrivains qui bâtissent des fictions, comme les architectes lorsqu’ils conçoivent des projets.