Winter School 2026
The Arts of the Environment
Du 02.02.2026au 06.02.2026
workshop
experimentation
Chaque année, l'école organise à l’inter-semestre une Winter School d’une semaine réunissant plus de 400 étudiants autour d’une problématique commune. Ouverte aux étudiants de l’école ainsi qu'à ceux d'autres établissements français et internationaux, cette semaine d'expérimentation collective permet d’interroger l’architecture, la ville et le territoire, aux côtés de professionnels et praticiens d'horizons variés : architectes, designers, artistes, photographes, urbanises, chercheurs, etc.
Pour cette édition 2026, l'école a confié le commissariat de sa Winter School à Vanessa Pointet & Thibaut Pierron, architectes, cofondateurs de l'agence Sub, qui ont choisi pour thématique The Arts of the Environment.
Aux croisements des arts libéraux, des arts mécaniques et des beaux-arts, The Arts of the Environment interroge la place et le rôle de l’architecture dans l’acclimatation, la cultivation et la domestication de ce qui nous entoure. Imbriquant imaginaires et mesures, les 16 workshops retenus à l'issue de l'appel à candidatures international invitent les étudiants à explorer, de façon expérimentale, un aspect singulier de la notion d’architecture de l’environnement. Les ateliers permettront aux participants de licence et master de découvrir une diversité de médiums - maquettes, installations, podcasts, fanzines, cartographies, performances ou microarchitectures.
Découvrez les lauréats de cette édition et leurs workshops
01. Géo-cosmologies
par Francelle Cane et Laura Spozio
Les ressources naturelles et leurs sites d’extraction constituent le degré zéro du monde bâti, tandis que les savoirs scientifiques qui en découlent sont souvent produits à distance de leur contexte géographique. Géo-cosmologies engage une exploration de fragments de la collection de Géologie générale du Muséum national d’Histoire naturelle afin d’analyser comment récits et connaissances se construisent à travers les dispositifs matériels et spatiaux du musée. Le workshop met en évidence la continuité entre les matériaux des objets géologiques et ceux employés dans des bâtiments publics parisiens, issus des mêmes gisements. Ce rapprochement permet d’interroger de façon critique le changement de statut de la matière - de substance géologique à matériau symbolique - et de comprendre comment la muséographie fabrique une lecture des ressources, révélant les enchevêtrements géopolitiques, économiques et environnementaux qui structurent nos pratiques du bâti et nos cosmologies terrestres.
Encadré par Francelle Cane et Laura Spozio
Francelle Cane est architecte et chercheuse diplômée de l’ENSA Versailles. Curatrice du pavillon du Luxembourg à la Biennale d’Architecture de Venise 2023, sa recherche explore la notion de ruine à travers une approche spatiale critique croisant étude des sols, politiques territoriales et coloniales. Elle enseigne le projet d'architecture depuis 2021, d'abord à UniLu puis à La Cambre Horta (ULB).
Diplômée en photographie et en pratiques artistiques contemporaines (HEAD, Genève), Laura Spozio explore la construction d’une « vision scientifique » de la nature et les relations entre savoirs institutionnels et expériences individuelles. Ses travaux interrogent les dispositifs qui façonnent notre perception du vivant et nos manières d’interagir avec lui.
02. In-N-Out
par Romain Curnier Mercury et Roxane Laborde
Les sociétés modernes n’ont eu de cesse de classer, d’ordonner et de représenter leur environnement. À travers ces pratiques de connaissance et de mise en forme se révèle une conception de la « nature » moins comme une réalité objective que comme une construction culturelle - reflet des manières dont chaque société se pense et se situe dans le monde. Cabinets de curiosité, théâtres du monde, grands globes, serres, aquariums, parcs nationaux, dioramas… chacun d'eux témoigne de processus de « mise en scène » autant que de « mise en boîte » de l’environnement : déplacements écologiques, tentation de la globalité, artefact et classification, invention de la nature sauvage. Autant d’architectures qui traduisent la volonté de domestication et de contrôle d’un environnement extérieur. Ce workshop propose d’explorer ces gestes de capture et de représentation. Collectivement, une archive iconographique de ces architectures et de leurs « contenus » sera constituée. Puis, à travers l’édition de fanzines, chaque étudiant offrira une lecture sensible et critique de cette archive, interrogeant notre rapport contemporain à l’environnement et aux formes de savoir qui le façonnent.
Encadré par Romain Curnier Mercury et Roxane Laborde
Romain Curnier Mercury est architecte et titulaire de formations en anthropologie et humanités environnementales (SPEAP, Sciences Po paris & Post-Master LAA ENSAPLV). En 2023 il fonde le bureau RCM à Paris. Il enseigne à l’EPFL et à l’IMVT.
Roxane Laborde est architecte. Elle développe une pratique centrée sur la transformation du bâti et les formes contemporaines d’habiter. Enseignante MCFA à l’ENSASE et chercheuse indépendante à la HEAD – Genève, elle relie projet, recherche et pédagogie autour des enjeux de réhabilitation et des transitions sociales et écologiques.
03. Plan Plant House
par Tiago P. Borges
L’architecture centrée sur les plantes est au cœur des rapports entre l’environnement naturel et bâti. Un ordre et une histoire qui ont été bouleversés par l'extraction coloniale, lorsque les plantes ont été déplacées et contraintes de s'acclimater. Pour les plantes, il s'agissait d'une question de survie ; pour l'architecture, largement anthropocentrique, ce fut une période expérimentale. Malgré tout, ce processus a donné lieu à l'une révolution typologiques majeur : la serre moderne. Plan Plant House explore les potentialités d’une architecture pour les plantes et souhaite repositionner la vie végétale au centre. Le but est de concevoir une maison pour une plante. La lumière, la température, l'humidité et le substrat deviendront des éléments de construction dans un environnement fait de relations symbiotiques. Entre micro-architecture et microclimat, comment l’architecture peut loger un être vivant doté d’intelligence et d’une sensibilité propre?
Encadré par Tiago P. Borges
Tiago P. Borges (Dr. ès Sc.) est architecte, chercheur post-doctorale et enseignant à l'EPF Lausanne. Ses recherches portent sur la dynamique des types et typologie en architecture, en se concentrant sur l'interaction historique et conceptuel entre les serres et les espaces domestiques. Il dirige l'atelier de projet Greenhouse Studies (Laboratoire EAST) à l’EPFL, en parallèle de la pratique.
04. Sensing Station: Hack the Smart City
par Alice Loumeau et Valentin Bansac
La compréhension de nos environnements bâtis et naturels s'opère de plus en plus par le déploiement d’une multitude de capteurs, objets techniques permettant une amplification de nos manières de détecter. La smart city propose une vision dont le seul médium serait la donnée, encapsulée comme matière pour projeter les transformations urbaines. Ce workshop propose une exploration sensible du territoire proche de l’école, en tentant de « hacker » les données qui composent la ville vers une approche qui perçoit et ressent, au lieu de simplement détecter. Que mesure-t-on, avec quels outils? Quelles entités participent? L’appréhension du climat est par exemple permise par un réseau de systèmes et d’appareillages, mais également par des connaissances culturelles, sociales et écologiques. Plus qu’une somme de données, la ville est un hyperobjet fait de contradictions et de palimpsestes, difficile à saisir dans sa globalité et en constante reconfiguration.
Encadré par Alice Loumeau et Valentin Bansac
MATTERS.xyz est un projet collectif qui explore de nouveaux récits territoriaux par le biais de recherches créatives, de textes, d’installations et d’expositions. En mobilisant des alliances interdisciplinaires et des projets multimédias, leurs investigations décrivent l’enchevêtrement des trajectoires humaines et non-humaines au travers de controverses politiques et écologiques.
05. Colliding Landscapes
par Pierre Marmy et Arnaud Bostelmann
Eternelles petites irruptions, traces ravageuses. Bordures, lignes ou marges qui courtcircuitent les lieux contrôlés, essayant tant bien que mal de contenir ce qui est pourtant voué à exister. Le workshop Colliding Landscapes propose de se concentrer sur ces symptômes contemporains du territoire. Entre matériel et immatériel, construction et abandon, ordre et chaos, la banalité produite par une transformation continue de l'espace urbain et naturel devient cible de nos récits. En visant ces subtiles indications omniprésentes, camouflées par des normes, filtres, flux ou autres incursions dans un environnement régulé, le workshop invite à construire un narratif visuel sous forme de scrapbook à travers la production d'images et de leur transformation. Par observation et documentation de ces zones en tension à proximité de l'école, Colliding Landscapes explore ces paysages collatéraux où les limites de l'artificiel et du naturel se confondent.
Encadré par Pierre Marmy et Arnaud Bostelmann
Pierre Marmy est architecte et photographe, basé entre Lausanne et Zurich. Il est assistant d’enseignement à l’ETH Zurich et cofondateur du collectif la–clique. Sa pratique
explore les récits et imaginaires urbains à travers l’image et des projets collectifs. Il a publié ou co-publié « l’autre Berne », « KUSHIROID » et « ELECTRYONE ».
Arnaud Bostelmann est un architecte et photographe vivant et travaillant à Zürich.
Parallèlement à son activité d'assistant à l'ETH Zürich, il pratique l'image et l'architecture sous forme de projet. Son parcours se concentre de manière ambivalente sur les traces humaines et les environnements construits. Il a récemment été publié dans « Peter Thomann: Hors Piste » et « ELECTRYONE ».
06. Theater of Thermodynamics
par Lewis Horkulak et Nicolas König
Chaque être, bâtiment et action participe à un échange continu d’énergie : rayonnant chaleur, faisant circuler l’air et mettant la matière en mouvement pour nourrir le métabolisme de l’environnement bâti. La plupart de cette énergie sert une seule fonction - chauffer, éclairer ou déplacer - avant de se dissiper. Ses résidus restent invisibles : chaleur perdue, air vicié, mouvements cycliques. Mais que devient-elle une fois sa tâche accomplie? The Theater of Thermodynamics invite les participants à percevoir, capter et rejouer ces flux par prototypes et installations. Ensemble, nous «récolterons» l’énergie excédentaire du campus - la redirigeant, la récupérant et la transformant en expériences spatiales et sensorielles. Guidé par les principes de la thermodynamique et l’étude de systèmes cumulatifs, l’atelier réinvente l’énergie comme médium architectural, où mouvement, température et humidité deviennent agents de transformation.
Encadré par Lewis Horkulak et Nicolas König
Lewis Horkulak a étudié l’architecture à la Technische Universität Berlin, à la Bauhaus-Universität Weimar et à l’ETH Zurich. Son travail a été récompensé par le Foundation Award et la Vectorworks Scholarship, et exposé au Centre d’Architecture de Zurich ainsi qu’à la Design Biennale Zurich. En 2024, il a cofondé le bureau d’architecture 820 avec Nicolas König.
Nicolas König a étudié l’architecture à l’Université des Arts de Berlin, à la Royal Danish Academy de Copenhague et à l’ETH Zurich. Son mémoire «The Fulfillment Paradox» a reçu la médaille de l’ETH et a été nommé pour le prix SIA et la médaille d’argent du RIBA.
En 2024, il a cofondé à Zurich le bureau 820 avec Lewis Horkulak et a reçu le German Design Newcomer Award.
07. Pique-nique Redux
par Anton Schneider
Un workshop d’une semaine explorant les dimensions spatiales et sociales du pique-nique. Né des banquets médiévaux, le pique-nique a évolué d’un rituel aristocratique en une pratique démocratique. Le terme pique-nique ou « picorer de petites choses » désignait autrefois les repas partagés de la bourgeoisie. Après la Révolution française, l’ouverture des parcs royaux au public transforma ce geste en symbole d’égalité et d’intimité. Aujourd’hui, le pique-nique brouille les frontières entre public et privé, formel et informel, conçu et improvisé. À travers l’acte de partager un espace, une nourriture, une posture, Pique-nique Redux étudie comment les loisirs collectifs révèlent la dynamique sociale et spatiale de l’architecture, en prenant la nappe comme objet et scène d’exploration.
Encadré par Anton Schneider
Anton Schneider, architecte et co-fondateur de >Schneider Luescher à Los Angeles, se concentre sur la matérialité, le détail et l’expérience spatiale dans des projets locaux et internationaux. Il a enseigné le design architectural à Cal Poly Pomona et est architecte agréé en Californie.
08. La fabrique du commun - Ateliers de prototypages d’espaces partagés
par Marion Tissot et Catherine Jauffred
La proposition consiste à engager les étudiants à créer des espaces communs au sein d’une université. Un lieu activé au moyen d’immersion et d’enquêtes qui donneront lieu à la réalisation de fanzines collectifs, témoins du processus. Les espaces communs constituent un levier du changement social et écologique dans les politiques d’urbanisme transitoire. Les campus en appellent à ce mode de transformation endogène des espaces pour s’ouvrir à la création, encourager la participation, se décloisonner et pour utiliser l’art et l’architecture comme un levier d’activation de lieux vacants ou indéterminés et les relier à l’écologie. Yes we camp et Ancoats s’associent pour offrir des séances de facilitation à la mise en espace commun, à la compréhension de leur généalogie et de leurs dynamiques.
Encadré par Marion Tissot et Catherine Jauffred
Marion Tissot est architecte de formation, anciennement responsable des aménagements des espaces communs aux Grands Voisins (Paris), coordinatrice du projet d'occupation temporaire Les Amarres (Paris), elle se dédie à la réglementation, l'aménagements d'espaces et d'architecture appliqués à l'urbanisme transitoire autour d'une démarche d'économie circulaire, de réemploi et d'ateliers participatifs.
Formée à l’ethnologie et à l’aménagement du territoire, Catherine Jauffred est chargée de développement du patrimoine pour une intercommunalité puis prend la direction d’une association de développement local. Elle réalise des enquêtes ethnographiques et des expositions en parallèle de son poste de journaliste et rédactrice en chef d’une PHR. Elle co-fonde trois tiers-lieux.
09. Archéologie des formes
par Marlène Leroux et Francis Jacquier
On hérite d’une ressource. On comprend qu’elle est contraignante. On saisit qu’elle est précieuse. Il s’agit d’expérimenter notre rapport à la matière brute, expression sans détour de l’environnement naturel. À partir d’un bloc brut de stéatite, les étudiants vont investiguer, telle une archéologie des formes, redécouvrir l’élégance d’une figure préexistante pour la mettre en scène dans son nouvel environnement, artificiel désormais.
Encadré par Marlène Leroux et Francis Jacquier
Fondé par Marlène Leroux et Francis Jacquier, Atelier Archiplein multiplie les expériences en Chine avant de s’installer à Genève. Par l'emploi des matériaux naturels et de la pierre massive en particulier, leur production s'inscrit dans une culture architecturale séculaire qui loin de nous projeter dans le passé nostalgique nous renvoi vers des alternatives futures désirables.
10. Sections
par Maxime Pauzon et Rodrigue Lombard
Le Grand Est parisien se compose de couches de temps et de matière superposées : le campus contemporain, les ruines industrielles de Noisiel, les sols du parc, les chantiers de la ville nouvelle. Ces strates coexistent sans se rencontrer. L’atelier propose d’en faire la coupe : une carotte non géologique mais sensible, compactée à partir de fragments collectés; poussières, plâtres, éclats, rebuts, végétaux, mousses, papiers. Cette stratigraphie imaginaire devient une lecture du territoire, une mémoire recomposée de Champs-sur-Marne. Cette sculpture compactée, stratigraphique, est une archive physique, une œuvre collaborative, une matrice critique. Elle quitte la science du sol pour rejoindre le champ du projet : penser l’espace par sa densité, fabriquer du commun à partir du fragment.
Encadré par Maxime Pauzon et Rodrigue Lombard
Maxime Pauzon est architecte, diplômé de l’ENSAL et de l’ENSAPLV avec les félicitations du jury, lauréat Échelle Un 2024. Après dix ans de direction de grands projets chez R Architecture, il cofonde pauzon filliatre architectes. Il y développe une pratique qui révèle et clarifie, questionne l’usage et cherche à intensifier le désir d’habiter.
Rodrigue Lombard, architecte diplômé avec les félicitations du jury, s’est formé en France et à l’international (ENSAPLV Paris, FAU São Paulo). Il collabore à l’Atelier International du Grand Paris puis avec STAR aux Pays-Bas et rejoint R architecture en tant que directeur de projet où il pilote des projets d’envergure pour le ministère de la Culture et la Maison de la Radio.
11. Clouds
par Tanguy Auffret Postel et Katell Mallédan et Ansgar Stadler
Clouds propose d'envisager l'architecture comme un art de produire des nuages, c'est-à-dire des dispositifs qui modulent l'ombre et la lumière et produisent de nouveaux climats. La vaste généalogie des nuages architecturaux puise sa source dans des œuvres aussi diverses que les fresques de Giulio Romano au Palazzo Te ou les nuages désertiques de Graham Stevens. À l'heure où s'esquissent les limites du contrôle du climat intérieur, le nuage est-il capable de nourrir des stratégies pour de nouveaux lieux habitables ? L'exploration de cette figure atmosphérique et picturale permet de convoquer des images tectoniques et célestes. Dans le bestiaire de nuages ainsi produit, représentation et espace s'entremêlent afin d'esquisser une nouvelle écologie des ombres pour les milieux ouverts de demain.
Encadré par Tanguy Auffret Postel et Katell Mallédan
Tanguy Auffret Postel est architecte. Diplômé de l'ENSAB et de l'ENSPV, il vit et travaille à Lausanne où il fonde le bureau M—AP architectes. Parallèlement à sa pratique, il est investi dans l'enseignement et la recherche. Il mène actuellement une recherche doctorale à l'EPFL sur les rapports entre l'architecture suisse et l'émergence des enveloppes isolées à la fin du XXe siècle.
Katell Mallédan est architecte urbaniste. Diplômée à l'ENSA Bretagne et à l'ENSA Paris La Villette, elle a fondé M—AP architectes à Lausanne. Elle co-dirige Ville en tête, association qui œuvre à la sensibilisation de tous les publics à la culture du bâti. Elle anime régulièrement des workshops et contribue à différentes commissions et jurys.
12. Accumulation
par Marion Mouny et Clément Périssé
L’architecture peut être envisagée comme un réceptacle de savoirs : elle transforme la matière brute en espaces, en usages, en formes. En ce sens, toute architecture est à la fois stockage d’information et de matière – une accumulation condensée dans sa structure, sa technique, son geste.
Écosystème complexe, la forêt incarne un modèle de réseau, de stockage de matière, de production de ressources. Elle est aussi, historiquement, une source majeure de matériaux pour l’architecture et comme telle, elle sera le cas d'étude du workshop, trait d'union entre vivant et architecture.
La forêt, tout comme les lieux de stockage (grenier, chais) sont des exemples de communs que le capitalisme rampant a soit détruits, soit délocalisés. L'étude et le dessin des modes de foresterie, des contenants et lieux d'entreposage permettra de remettre le stockage au centre de l'attention, à l'heure où l'épuisement des ressources appelle à prendre soin et à partager.
Encadré par Marion Mouny et Clément Périssé
Marion Mouny est architecte, horticultrice et cofondatrice de MMNK - architecture du territoire. Elle mène des projets d'architecture, de design, d'urbanisme et des recherches axées sur la réparation des structures existantes, les matériaux, la matière et la question du temps. En parallèle, elle s'engage dans des projets horticoles et sylvicoles. Ces deux pratiques se nourrissent.
Clément Périssé est architecte, cofondateur de Cookies Architecture. Cookies opère à l’intersection entre art et architecture, en stimulant un dialogue entre la conception d’expositions, et la mise en espaces d'idées. Au travers de production, la scénographie, les matériaux et la stratégie culturelle, Cookies travaille de façon spéculative, durable et socialement responsable.
13. Architectural Orthotics
par Jonas Tratz
The notion of Architectural Orthotics explores the interface between care and construction. Much like an orthosis supports and re-enables a weakened body,
architectural orthotics engage with the existing structural fabric not by replacing it, but by carefully augmenting it. Within this paradigm, sustainability is redefined as a form of architectural empathy - a commitment to preserve, strengthen, and adapt rather than to erase.
In the context of retrofitting, such constructive orthoses operate as precise, site-specific interventions: subtle prosthetic reinforcements that address structural fragility while enabling new forms of inhabitation. Beyond the technical, they propose a new aesthetic of repair - an expression of care inscribed into material form. This aesthetic resists the smoothness of the new, celebrating instead the calibrated dialogue between the existing and the added.
Structures are to be expored not as static artefacts but as evolving bodies - capable of transformation, adaptation, and resilience. Through Architectural Orthotics, the act of mending becomes an architectural language in itself: one that expresses both continuity and transformation, both history and forwardness.
Encadré par Jonas Tratz
FAKT approaches design as a research-based practice situated at the intersection of architecture, typology, and the socio-cultural context. At its core lies an interest in spatial adaptability and open systems - architectures capable of transformation rather than fixation. The work emerges through interdisciplinary and often collaborative constellations, continuously informed by academic engagement, including guest professorships and teaching positions at TU Berlin, DIA Dessau, MSA Münster, and the University of Trento.
FAKT is the editor of several publications, including Berlin Maps (Ruby Press, 2021), a member of the BDA, and a recipient of the Rome Price / Villa Massimo Fellowship 2019–2020. Recent competition successes include the Neue Architekturschule Siegen and the Community Pavilion in Hamburg-Rothenburgsort, both of which reflect the studio’s ongoing investigation into the social and material dimensions of architectural practice.
14. The sentence as a Space for Living
par Olivier Brossard
Le workshop proposé sera un atelier d’écriture. Il s’agira de considérer les pratiques d’écriture et d’architecture dans leurs interactions mêmes (celles déjà existantes, celles à inventer) comme des arts de l’environnement, c’est-à-dire des arts de l’espace qui viennent agir sur le(s) vivant(s). Les liens entre écriture(s) et architecture(s) sont anciens et divers, que l’on pense aux nombreuses métaphores architecturales en littérature, ou que l’on évoque le rapport des pratiques architecturales aux différentes formes d’écrit.
Écrire les architectures et, dans un même mouvement, « architecturer » les écritures, n’est-ce pas nécessairement penser un rapport aux espaces qui nous entourent, n’est-ce pas vouloir agir pour (et non pas uniquement « sur ») notre environnement ? La pensée des continuités et porosités entre écriture(s) et architecture(s) n’est-elle pas nécessairement une pensée de l’environnement ? Comment penser et pratiquer « la phrase comme espace de vie » (« The Sentence as a Space for Living », Renee Gladman) ?
Encadré par Olivier Brossard
Olivier Brossard est Professeur des Universités en littérature étatsunienne à l’Université Gustave Eiffel, où il est également vice-président adjoint Egalité. Membre junior honoraire de l’Institut Universitaire de France (2015-2020), il co-dirige le programme Poets & Critics et [écritures urbaines]. Co-fondateur de l’association franco-américaine double change, il est traducteur et directeur de la collection nord-américaine des éditions joca seria (maison d'édition de littérature, arts et architecture).
15. tiers-lieux sonores
par Christophe Widerski
Contenu à venir
Encadré par Christophe Widerski
Christophe Widerski est architecte DPLG de l'École d’architecture de Paris-Belleville.
Membre fondateur de son propre studio d’architecture, où il a exécuté un large éventail de projets, combinant des équipements publics et des travaux de construction privés.
Ses activités professionnelles sont complétées par des travaux d’enseignement à l’École d’architecture de la ville & des territoires.
16. COSMETIC VANDALISM
par Ahmed Belkhodja
Dans une période où sobriétés financière et énergétique semblent pousser une large part de la production architecturale vers le beige et le monacal, et où l’« urbain » est devenu une simple sous-catégorie sans verve du marché de l’art, le workshop postule qu’il est temps que les architectes reprennent le flambeau d’un vandalisme éclairé à l’adresse de notre environnement bâti. Cela pourra être entrepris sur l'existant, et avec presque rien : peintures, couleurs, intentions, tendresse, humour, sens critique.
La première étape du workshop identifiera des espaces publics d'intérêt et en fera les portraits. Des collages et montages d’interventions possibles seront ensuite élaborés, testés, et mis en scène collectivement en fin de semaine.
Encadré par Ahmed Belkhodja
Ahmed Belkhodja est un architecte Suisse, né à Lausanne en 1990. Il a notamment étudié à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et à l’ETH de Zurich, et a complété un doctorat à l’Université de Porto.
Ahmed Belkhodja dirige FALA à Porto avec Ana Luisa Soares, Filipe Magalhães et Lera Samovich. FALA défend une architecture résolument optimiste, qui a été distinguée par de nombreux prix, publications et expositions, au Portugal comme à l’étranger. Dernièrement, 2G/Walther Koenig et A+U ont publié des monographies sur le travail de l’atelier, et FALA a reçu le Spotlight Award 2020 à l’Université Rice de Houston, au Texas.
Ahmed Belkhodja a enseigné dans plusieurs institutions en Europe, notamment à la HEAD–Genève, à l’University of Toronto, au Royal College of Art à Londres, et à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. Il a présenté le travail de l’atelier FALA dans de multiples conférences, et été critique invité au KTH Stockholm, à l’IIT de Chicago et à l’ETH à Zurich.
En septembre 2021, Ahmed Belkhodja rejoint l’ENSA Paris-Est en qualité de maître de conférences associé pour enseigner le projet, notamment dans la filière de master Architecture & Experience.
Inscriptions
Pour les étudiants extérieurs : modalités et renseignements auprès de scolarité
Winter School 2026
Dates : du 2 au 6 février
Restitution finale
vendredi 6 février de 15h00 à 17h00
Editions antérieures
Winter School 2025
Winter School 2024
les coulisses de la Winter School 2023
Partenaires
Université Gustave Eiffel
DU Yes we camp
Muséum national d’Histoire naturelle
Photo
Winter School 2025 © Ginevra Formentini