École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

DPEA Architecture Post-Carbone

    Crise climatique, épuisement des énergies fossiles, raréfaction des matériaux, sixième extinction, ces quatre révolutions bouleversent le monde et par conséquent les théories et pratiques de l’architecture, du design, de l’urbanisme et du paysage.
    Au prisme de ces mutations radicales, le DPEA Architecture Post-Carbone vous transmet savoirs, méthodes et outils pour interpréter et agir pour la transition écologique.

    Présentation et spécificités

    La formation, DPEA Architecture Post-Carbone s’apparente à un séminaire permanent qui a pour objectif de transmettre savoirs, méthodes et outils pour interpréter et d’agir selon ces mutations radicales. Le socle de la formation est constitué d’un programme varié et progressif qui emprunte aux domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement territorial, des sciences, des techniques et de la culture de la construction.
    L’objectif est de faire converger ces points autour de quatre thématiques principales : climats, bioclimatique et confort - énergies - matières, construction et réalisation - vivant et biodiversité.

    Formation dirigée par Jean François Blassel (architecte-ingénieur, Prix équerre d'argent 2017 ouvrages d'art) et Raphaël Ménard (ingénieur, Docteur en Architecture, Président de l'AREP).

    Enseignants responsables des 4 piliers de la formation

    • Guillaume Meunier : climat ;
    • Paul Bouet : énergie ;
    • Jean-François Blassel : matière ;
    • Vincent Poilleux : vivant.

    Intervenants praticiens et chercheurs, permanents ou ponctuels :

    • Matthieu Auzanneau, auteur spécialiste d'écologie et d'économie et directeur du think tank de la transition énergétique The Shift Project ;
    • Philippe Bihouix, ingénieur, auteur d’essais sur les questions environnementales, spécialiste de l’épuisement des ressources minérales et promoteur des low-tech, directeur Adjoint de l'AREP ;
    • Nicolas Bel, fondateur de Topager (impliqué dans la recherche fondamentale et appliquée sur la biodiversité et l’agriculture urbaine) et de Evoloop (entreprise spécialisée dans l'économie circulaire urbaine et territoriale) ;
    • Elise Bon, ingénieur-architecte, directrice de l'environnement à Vinci Autoroutes
    • Fanny Lopez, historienne de l'architecture, docteure, enseignante, auteure de plusieurs livres sur les paysages de l'énergie, les infrastructures électriques, l'autonomie énergétique, les micro-réseaux ainsi que les infrastructures numériques et la critique de la smart city.
    • Bernard Plattner, architecte associé chez Renzo Piano Building Workshop ;
    • Philippe Rizzotti, architecte, maître de conférence titulaire à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille et chercheur au laboratoire LéaV de l’École d’Architecture de Versailles depuis 2021, Philippe est aussi commissaire scientifique de l’exposition L’Empreinte d’un habitat – construire léger et décarboné présentée en 2022 au Pavillon de l’Arsenal à Paris.

    Intervenantes pour l'atelier écriture et argumentaire des études : Emmanuelle Raoul-Duval (coordinatrice), architecte, fondatrice de ROOM atelier d'architecture, Emma Oliveira de Carvalho, architecte diplômé du DPEA Architecture Post-Carbone et Alessandra Marcon, architecte, docteure et chercheuse associée au laboratoire OCS/AUSser.

    Intervenant pour le suivi graphique et l'élaboration des cahiers (résultat des études) : Julien Martin, designer graphique chez Travaux Pratiques.

    La méthode proposée s’articule autour :

    Rétrospective et prospective

    La nature, la gravité et l’issue des crises sont incertaines. Nous fondons donc notre démarche sur une analyse des grandes évolutions en cours, une vision rétrospective et historique, d’une part, et prospective de l’autre, notamment à travers la méthode des scénarios. Nous visons à développer une forme de « résilience intellectuelle » et être ainsi capables de nous adapter à la variabilité et à l’inconstance des futurs possibles. Apprendre à projeter dans le temps est la question prospective sous-jacente à tout projet. Se forcer à se poser ces questions : comment sera le projet à mi-vie ? Quelle sera sa ruine ? Ses constituants serviront-ils à d’autres projets ? Nous élaborons des chronogrammes de flux et développons une culture de l’analyse de cycle de vie. La formation incorpore un atelier d’écriture où s’imaginent récits prospectifs et environnements programmatiques fictionnels, formes de musculation indispensables à des futurs incertains.


    Connaissance, recherche et projet

    L’emploi du temps est divisé entre l’acquisition de connaissances et leur mise en application sur des thèmes d’étude opérationnels qui nous sont confiés par des commanditaires réels. Cette formation opère à la fois comme Think Tank et Do Tank sur des questions concrètes. L’application immédiate des connaissances générales dans des cas précis assure leur validation et leur intégration dans un processus de recherche élargi et de synthèse continue. Les étudiants seront encouragés fortement à lire, voir, écouter – et à partager une grande diversité de documents traitant de la globalité des sujets écologiques – et constituer ainsi l’incontournable culture fondamentale, socle des valeurs essentielles d’une architecture.


    Quantitatif et qualitatif

    Sans moyens, les projets ne restent que des intentions « éventuellement belles ». La maîtrise technique et l’incontournable mise en perspective critique de ces moyens sont au centre de la formation. Au qualitatif s’ajoute le quantitatif. Sans se substituer à une formation d’ingénieur, il s’agit de favoriser l’acquisition du socle scientifique et l’éclosion d’une appréciation de l’ordre de grandeur des phénomènes physiques mis en jeu par nos projets. En estimer l’échelle, maîtriser le nombre « flou ». L’enjeu n’est pas la formule, l’abaque d’ingénieur, les trois chiffres après la virgule, la virtuosité dans les simulations. Il s’agit de sentir son « modulor » des questions environnementales, base sur laquelle estimer les bonnes proportions de la soutenabilité. Les diagnostics climat-usages-énergies-matières sont des préalables à tout projet.


    Transcalarité et transdisciplinarité

    Les études et recherches que nous menons ont montré que l’échelle du projet n’est pas une donnée à son origine. De l’investigation parallèle du composant et de la ville, ou de celle de l’ilot et de l’aménagement territorial, naissent des stratégies inédites et probantes. Comprendre les poupées gigognes d’échelles écologiques et les inclusions successives. Interroger l’emprise physique du projet architectural comme son « bassin versant d’énergie » et son « bassin versant de matière ». Cette méthode mobilise nécessairement de multiples disciplines, reflétées par le contenu théorique de la formation. Elles interagissent jusqu’aux échelles les plus concrètes et aussi par la mise en œuvre de prototypes. Le caractère transdisciplinaire de cette formation encourage l’analyse d’une grande diversité d’objets, autre que l’architecture : les infrastructures, les modes de production d’énergie, les lieux de production et de transformation, les moyens de transport, le design.


    Outils et représentations

    Des outils nouveaux et performants, choisis parmi les nombreuses possibilités qui naissent de la mutation numérique en cours, sont mis au service des études et recherches, en intégrant leurs possibilités et en comprenant les limites. Ils s’ajoutent à la vaste panoplie d’outils, dessins, calculs et écrits, plus classiques que nous mobilisons pour comprendre, décrire et communiquer les intentions et le contenu de nos projets. Nous nous attachons à fabriquer des outils graphiques dédiés : flux spatialisés, cartes de récolte énergétique, d’approvisionnement de matériaux… et inventer la nouvelle culture visuelle et graphique qui représente les phénomènes déterminants.


    Apprentissage et transmission

    La formation vise à donner aux étudiant(e)s les connaissances et les moyens de projeter et construire dans une situation de crise écologique. Elle vise également à leur conférer la capacité de transmettre et propager à leur tour ces connaissances dans les différents milieux professionnels auxquels ils se destinent, maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage, entreprises, recherche ou enseignement. La formation encourage aussi l’élaboration collective d’un regard critique sur la production architecturale dite « verte», ou écologique ou sinon vertueuse du point de vue environnemental. De façon conclusive, cette formation vise à propager et à faire débattre des questions relatives à l’enseignement et à la recherche de l’architecture renouvelable et résiliente.


    La pédagogie s’appuie sur les équipes enseignantes de l’École et sur celles de son réseau de partenaires (École des Ponts ParisTech, IFFSTAR, DSchool, ESIEE, institut de recherche Efficacity, Université Paris-Est, etc.).

    Organisation

    • 2 semestres ;
    • 3 unités d'enseignement : Fondamentaux, Théorie et Séminaire et Études et recherche ;
    • 60 ECTS ;
    • 1 100 h dont 470 h encadrées.

    Le premier semestre est consacré à l’acquisition des connaissances et à leur mise en application dans des études de cas menées en équipe et le deuxième semestre à une recherche personnelle encadrée et structurée conduisant à la rédaction d'un mémoire. Plusieurs masters class de praticiens ou chercheurs de renom se déroulent dans le cadre de séminaires de recherche. A l'issue de ce parcours, le mémoire est présenté lors d'une soutenance orale devant le jury de la formation.

    Admission

    DPEA Architecture Post-Carbone s’adresse aux titulaires d'un bac + 5 ou équivalent dans les domaines de la conception et construction des territoires, de la ville, des bâtiments (architectes, ingénieurs, paysagistes, designer...) français ou étrangers.
    Pendant les huit premiers mois, DPEA Architecture Post-Carbone réclame une disponibilité complète. La seconde partie de la formation, les quatre mois consacrés à la recherche personnelle, sont compatibles avec une activité professionnelle en lien avec le thème de la recherche. La formation est ouverte en formation initiale et à la formation professionnelle continue.

    Composition du dossier de candidature

    -une lettre de motivation expliquant les centres d'intérêt, motivations et intentions du candidat pour la formation Architecture post-carbone,
    -un curriculum vitae,
    -un dossier de travaux (25 pages maximum) comprenant tout document attestant de l'expérience et de l'intérêt pour les thèmes de la formation (production de projets, de travaux, de mémoires, d'articles...), complété d'annexes si nécessaire,
    -une copie du diplôme ou de l’attestation de diplôme obtenus.

    La formation nécessite la maîtrise d'outils de dessin 2D et 3D, la pratique du dessin et un bon niveau scientifique et technique. La pratique de langues étrangères peut-être un plus.

    Pour les postulants étrangers : TCF : niveau supérieur (500 à 599 points) C1 et note de 14/20 minimum aux épreuves écrites et orales ou DALF : C1 - Tous les documents transmis en langue étrangère doivent être traduits en français.

    Les candidatures seront reçues et examinées jusqu'à ce que l'effectif de DPEA soit atteint. A partir de cette limite, les inscriptions seront closes sans préavis.


    Frais d'inscription

    • pour un financement individuel (frais d'inscription) : 4 400 euros TTC ;
    • pour un financement pris en charge par un organisme (OPCO, Pôle emploi...) : nous consulter.

    Financement

    Tous les établissements d'enseignement supérieur, évalués par l'HCERES sont réputés avoir satisfait l'obligation de qualité pour l'ensemble de leur offre. Ainsi, ils sont exempts de la démarche Qualiopi pour l'ensemble des diplômes qu'ils délivrent. Les établissements dispensés de cette procédure sont recensés sur la liste de la Délégation générale à l'Emploi et à la Formation professionnelle DGEFP .

    Et après

    DPEA Architecture Post-Carbone permet aux apprenant(e)s :

    • de maîtriser les outils permettant soit des estimations quantitatives des flux énergétiques soit d'analyse de données climatiques, les enjeux environnementaux d'un projet identifié le jeu d'acteurs pour décrypter sa complexité et dialoguer avec et les notions d'énergies primaires, énergies grises, énergies finales ;
    • d'expérimenter de nouvelles formes de représentations pour l'échange et la communication de projets complexe et de développer une capacité à travailler avec une vision systémique sur des projets multiscalaires (composant du bâtiment, bâtiment, ville) en adaptant les réponses aux enjeux environnementaux ;
    • d'être capable de comprendre l'implication de choix de matériaux dans un projet en termes d'analyse de cycle de vie, savoir maîtriser des choix plus respectueux de l'environnement.

    DPEA Architecture Post-Carbone offre des perspectives professionnelles diversifiées : la recherche à travers des laboratoires ou équipe de recherche de l’École (Observatoire de la condition suburbaine (UMR AUSser 3329)), ou l'accès à des agences d’architecture ou ateliers d’ingénieries, ONG, maîtrise d’ouvrage, etc.

    Diplômé(e)s

    En savoir plus

    Responsables

    Responsable du développement
    Gabriela Audi, architecte-urbaniste

    Publications
    les cahiers de la formation

    Contact :
    Formation initiale
    Patricia Coudert
    Tél. +33 (0)1 60 95 84 28

    en bref
    Crédits ECTS : 60
    Durée : 12 mois
    Niveau d'études : bac + 6

    inscriptions
    Les inscriptions pour l'année 2024-2025 sont ouvertes.

    Documents à télécharger
    flyer commanditaires
    flyer étudiants
    livret des études

    Notice d'admission Taïga
    portail de préinscription

    Calendrier
    calendrier annuel
    principes emploi du temps

    Ressources
    ensaeco

    Fabrique Post-Carbone
    Association des anciens étudiants citoyenne, créée en 2015 par d'anciens étudiants.

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