École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Caring/Curing Architecture

Du lundi 13 février 2023
au vendredi 17 février 2023
workshop
lauréats
winter school

La winter school est un exercice intensif d’une semaine qui permet à plus de 250 étudiants de l'École et à des étudiants venus du monde entier de travailler ensemble pendant 5 jours, sur des réflexions transversales à la ville, au territoire et à l’architecture.

Pour sa 8e édition, la winter school dont le commissariat a été confié à Iris Lacoudre, architecte et enseignante, a pour thématique « Caring/Curing Architecture ». Prenant comme point de départ la récente rénovation énergétique de l’école et les manières de l’habiter, Caring/Curing Architecture explore la notion de soin en tant que geste d’attention et à travers plusieurs échelles, de nos vies quotidiennes aux multiples vies de l’architecture.

L'École dévoile les noms et projets lauréats de la winter school
Architectes, designers, photographes, journalistes... découvrez les encadrants et les thématiques des workshops de la winter school Caring/Curing Architecture qui se déroulera du 13 au 17 février 2023.

Dix workshops

01. Chers Métis

Chaque hiver, dans la tradition paysanne, les familles se réunissaient dans la grange pour raccommoder les vêtements, réparer les outils agricoles, le mobilier, permettant ainsi des moments de partage, de confessions, d'histoires. Comme le montre la série photographique « Bastard chairs » (2002) de Michael Wolf, réparer reste une activité quotidienne pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir la culture du jetable, mais doivent au contraire lutter contre l'obsolescence programmée offerte par le marché. « Chers métis » cherche à expérimenter collectivement diverses formes et rituels de réparation, intervenant sur des objets trouvés et sur des pièces d'architecture endommagées: se réapproprier l'espace et la mémoire, créer et partager de nouvelles significations du métis générées par la réparation.

Encadré par Francesca Gotti
Francesca Gotti est architecte et chercheuse. Depuis 2015, elle coordonne des projets locaux de réutilisation des communs. Depuis 2016, elle fait partie du comité de rédaction du magazine ARK. Entre 2019 et 2021, elle travaille au Politecnico di Milano pour le projet de recherche En/counter/points, sur les réactivations d’espaces urbains délaissés. Elle est doctorante et étudie des projets sur l’anarchie et l’autonomisation. Depuis 2021, elle est enseigante, assistante de l’atelier de Léopold Banchini, à l’USI de Mendrisio.


02. Die Welt ist schön

En 1928, Albert Renger-Patzsch publie Die Welt ist schön, un recueil de 100 photographies de détails révélant la
texture et la structure des choses qui l’entourent, naturelles ou artificielles. Cette publication contribue à
fonder la Neue Sachlichkeit un art moderne qui s’oppose au pictorialisme de son époque, mais aussi à porter une attention égale entre les formes vivantes et les objets industriels. Cet atelier propose de rejouer collectivement le protocole «Die Welt ist schön». Poser un regard curieux et sensible sur les détails, sélectionner 100 clichés pris avec des objectifs macro, imprimer 100 affiches pour porter une attention particulière à l’échelle du petit.

Encadré par Grégoire Deberdt
et Simon Boudvin

Grégoire Deberdt est architecte diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles et de
l’École Urbaine de Sciences Po Paris. Sa pratique actuelle croise projets de maîtrise d’œuvre architecturale, études d’analyse et de stratégie territoriale et résidences de recherche-création. Après avoir enseigné la représentation spatiale à l’ENSA de Clermont-Ferrand, il rejoint en 2019 l’Ensa de Paris- Est lors de la création de la filière de master Fragments.

Simon Boudvin, artiste, a étudié à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris dans l’atelier de
Giuseppe Penone et à l’École d’architecture de Paris- Malaquais. Après avoir enseigné dans différentes écoles
d’art et d’architecture, il rejoint en 2018 l’équipe pédagogique de l’École nationale supérieure de Paysage à
Versailles. Son travail se développe dans le cadre d’expositions, de collaborations, de publications qui
restituent le fil de ses recherches.


03. Habiller l’(im)mobilier

S’inscrivant dans le prolongement de la rénovation énergétique de l’école, et adoptant l’attitude de caring/curing à l’échelle du corps, habiller l’(im)mobilier propose d’observer l’objet/outil le plus caracteristique de Marne, la table d’atelier comme objet architectural nouveau, capable de constituer un confort au plus proche du corps et d’augmenter ses potentiels usages.
Invitation poétique à la thermique, le workshop propose de regarder l’école comme un grand kotatsu*, et ses
tables comme de petits bâtiments. Rendant visible l’invisible, les étudiants devront observer à la caméra
thermique l’efficacité d’une table habillée d’une couverture de survie, d’une bâche plastique ou d’un
isolant et chauffée par un radiateur, un tapis chauffant ou ses occupants…

Encadré par Clément Paillon
et Camille Petric

Diplomé du master Architecture & Experience, il assiste durant deux ans Fosco Lucarelli dans son studio de projet à l’EAVT. Il collabore depuis 2020 avec l’agence d’architecture Traumnovelle, avec laquelle il participe au
HORST festival 2022. Avant cela, il évolue au sein des agences XDGA et muoto et mène une recherche pour la
participation d’Asako Iwama, Iris Lacoudre et Camille Sineau à la biennale d’Istanbul 2020. Il cofonde début 2022
le collectif d’architecture [21-28]°C.
Sensible à l’utilisation raisonnée et raisonnable de matière et d’énergie, Camille Petric mêle dans sa pratique
architecture, logistique, couture et musique. Dans la continuité de son parcours au sein du master
Transformation, elle construit son expérience autour de l’économie circulaire chez Mobius. Elle fait transiter les
matériaux d’un chantier à l’autre, liant déconstruction et intégration de matériaux réemployés. Elle cofonde en 2022 le collectif d’architecture [21-28]°C.


04. Hammam Quaderna

HAMMAM QUADERNA s’inscrit dans une recherche de longue date sur l’espace thermal actuel. Depuis les
Romains, les thermes sont les espaces les plus partagés de la ville, voués à absorber une grande partie de la vie
publique. Une étape précédente de nos recherches a été la transformation temporaire de l’arrêt de bus Maldière à Lausanne en un bain de vapeur ouvert au public.
En 1972, Zanotta produit la série Quaderna, conçue par Superstudio. Un certain nombre de meubles modulaires,
appelés Istograms, peuplaient un paysage démocratique, visant à libérer l’action de ses habitants.
Notre exercice vise à retisser la continuité de l’espace public et thermal, à délimiter l’espace en séparant
intimité et communauté. QUADERNA sera la base pour concevoir et construire de nouveaux modules de
hammam.

Encadré par Giovanni Piovene
et Giuseppe Greppi

Giovanni Piovene a enseigné à l’ISIA, à l’Accademia à Mendrisio et à l’EPFL. Il enseigne actuellement à l’ENSA de Paris-Est. Il a co-fondé le magazine San Rocco (2010), et a édité le livre Book of Copies (2014). Avec Ambra Fabi, il a fondé le studio Piovenefabi en 2012. Le bureau travaille au niveau national et international dans les domaines de l’architecture, de la recherche urbaine, et du design, et a fait partie de l’équipe de curateurs de la Triennale
d’architecture de Lisbonne 2019.

Giuseppe Greppi a été assistant de galerie d’art, photographe, médiateur culturel et architecte. Il a fondé Zattere, un collectif d’architectes qui travaille sur l’aspect pratique du métier, réunissant le concepteur et le constructeur en une seule figure. La dernière oeuvre plonge dans le processus de dévoilement des objets abandonnés produits par les chantiers de construction, offrant une méditation sur ces écosystèmes.
Il a été professeur assistant au Politecnico di Milano pendant deux ans.


05. Living School

Living School est un projet photographique qui prendra in fine la forme d’une publication collective imprimée,
mise en scène dans l’espace de travail utilisé par l’atelier pendant la semaine au sein de l’école. Le medium
photographique offre la possibilité aux étudiant.es de regarder et de donner à voir leur propre lieu de vie et de travail (l’école) et celles et ceux qui l’habitent et l’utilisent (les personnes). L’occasion de se pencher sur
les détails, l’intimité et le rapport qu’entretiennent les corps avec l’espace, la lumière et les objets et leurs
manières d’interagir entre eux. Comment regarder et donner à voir le monde qui nous entoure en explorant le potentiel de l’acte photographique comme outil d’expression et de dialogue ?

Encadré par Guillaume Grall,
Julia Andréone, Florine Bonaventure

Né en 1981, Guillaume Grall enseigne la représentation à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est depuis 2008. En 2012, avec Benoît Santiard, il fonde Building Paris, un studio de design graphique et de
direction artistique et travaille sur des projets d’édition, d’identité visuelle et d’exposition, aux sujets et aux
échelles variés, avec un intérêt prononcé pour l’architecture. En 2019, ils lancent la maison d’édition
Building Books.

Née en 1987, Julia Andréone est photographe, diplômée de la Central Saint Martins College à Londres et de l’Écal à Lausanne. Depuis 2017, elle assure la direction visuelle et la photographie du collectif de mode GAMUT. Elle
enseigne la direction artistique à l’Institut Français de la Mode à Paris, le design graphique aux Beaux-Arts de Lyon et la photographie à l’École d’art et design de Nancy. En 2019, elle fonde le studio Europium avec Ghazaal Vojdani.

Née en 1989, Florine Bonaventure est diplômée des Beaux-Arts de Lyon et de l’Écal à Lausanne. Elle assure la direction artistique du magazine The Gentlewoman depuis 2016. En 2020 elle lance le projet de recherche Living Structures, à la croisée de l’art et de l’architecture, sur les interactions entre espace construit et monde naturel. Elle intervient dans plusieurs écoles d’art, dont la HEAD à Genève et la Central Saint Martins College à Londres.


06. Outils d’entretien à usage collectif

Les activités quotidiennes liées au soin et à l’entretien sont invisibilisées, dévalorisées et solitaires. Les outils du quotidien sont pensés pour effectuer des tâches spécifiques, et généralement conçus pour être manipulés individuellement. Nous souhaitons réfléchir à imaginer une dimension sociale à ces gestes du quotidien. En concevant des outils d’entretien à usage collectif, l’exercice amènera les étudiants à une observation accrue des gestes employés pour manipuler l’outil. Le travail permettra de constituer une collection d’objets étranges et familiers, dont la forme sera aussi importante que la manipulation. La mise en mouvement de ces outils nécessitera une synchronisation collective comme autant de performances.

Encadré par Antoine Lebot
et Vincent Dumay

Diplômé de l’Ensa de Paris-Est, Antoine Lebot travaille entre l’Italie, la Suisse et la France. Il collabore avec
l’architecte italienne Francesca Torzo depuis 2015 et exerce l’activité d’assistant professeur de projet d’architecture (Mendrisio, CH 2020-24, Bergen, NO 2017-21, Paris Est, FR 2021)

Diplômé de l’école d’architecture Paris-Est, Vincent Dumay travaille en Suède et en France. Il bénéficie d’une expérience notable dans le domaine de la restauration d’édifices historiques. Sa pratique personnelle l’amène à s’intéresser à la construction en pisé. Il est pensionnaire de l’institut suèdois de Rome durant l’année 2022-2023.


07. Palm Beach

Dans le domaine de l’entretien et du soin, une division claire est établie entre ceux qui servent et ceux qui sont
servis. Dans notre monde d’une jeunesse perpétuelle, nous avons tendance à rendre invisible celles et ceux qui
le maintiennent: le personnel de nettoyage, les techniciens et les jardiniers, mais aussi les espaces
techniques des bâtiments, les gaines et les tuyaux, sont toujours mis au second plan. Nous croyons en la
possibilité de rompre cette dichotomie. Dans un monde plus fluide, où les choses et les actions ne sont pas
réduites à leurs fonctions pragmatiques mais pourraient avoir des identités et une présence propre.

Encadré par Dafni Retzepi,
Marta Cassany, Angélique Kuenzle

Dafni Retzepi a obtenu son MSc en architecture à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (2017). Elle a travaillé comme assistante d’enseignement à la HEAD Genève pour Philippe Rham et Line Fontana entre 2018 et 2019. Depuis 2020, elle est une membre fondatrice du groupe d’architectes Sujets Objets /.
En 2020, elle commence un PHD dans le département de théorie d’architecture de l’université de Bologne (IT).

Marta Cassany (1995, Barcelone) est une architecte qui travaille et vit actuellement à Zürich. Elle a étudié
l’architecture à l’ETSAB de Barcelone, à l’ETH de Zürich et à l’Accademia de Mendrisio. Depuis 2016, elle a travaillé dans ivers bureaux suisses tels que Christ & Gantenbein à Bâle, Bosshard Vaquer Architekten à Zürich, Sergison Bates Architekten à Zürich et plus récemment dans le bureau Sujets Objets à Genève.

Après un premier bachelor en architecture d’intérieur à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD-Genève), Angélique Kuenzle a travaillé à Paris puis à Lausanne avant d’entamer un deuxième cursus en architecture à l’Accademia de Mendrisio (AAM) et à l’ETHZ où elle obtient son MSc. Depuis, Angélique est membre du groupement d’architecte Sujets Objets / à Genève.Parallèlement, elle enseigne au sein de chair de Jan De Vylder à L’ETHZ.


08. Restaurer et se restaurer

Fondateur de nos manières de vivre, d’interagir, d’habiter, l’acte de manger est parfois décrit comme un « fait social total » au sens du sociologue Marcel Mauss. Le fait de «restaurer» (un bâtiment, une œuvre d’art) et celui de «se restaurer» (manger, reprendre des forces) renvoie tous deux à l’idée de «prendre soin». Ce constat est le point de départ de notre workshop, dans lequel nous explorerons les différentes facettes du geste cuisinier domestique dans la vie de jeune adulte (quelque part entre «la flemme de se faire à bouffer» quand on a une cuisine aussi petite que son budget et le bonheur des premiers apéros dînatoires dans son studio). Cette discussion collective se fera à travers l’outil radiophonique intime qu’est le podcast, souvent enregistré à domicile sous une couette pour reproduire le feutré des studios d’enregistrement, loin de l’intimidant décorum des radios. Pour cela, place à la construction de cabanes / cabines d’enregistrement, aux quatre coins de l’école !

Encadré par Émilie Laystary
et Aurore Bonami

Émilie Laystary est journaliste société. Elle écrit pour Libération et anime le podcast « Bouffons » (produit par
Nouvelles Écoutes) qui propose d’analyser des faits de société à travers le prisme de l’alimentation.
À Marseille, où elle réside, elle fait partie du bureau de l’antenne locale de L’école comestible, une association qui entend faire entrer l’éducation alimentaire dans les programmes scolaires. Émilie enseigne également un cours d’écritures numériques à la faculté de Nanterre.

Formée à la photographie en Suisse puis à la cuisine, Aurore Bonami développe une pratique artistique à la
croisée de différents médiums. Dans une approche plastique des arts de la table et sous la forme
d’évènements, elle expérimente et cherche à partir des aliments eux-mêmes des moyens de s’attabler autrement.


09. Rides

Rides propose d’explorer les potentiels de la brèche. Comme la patine et toutes traces visibles d’usages et du temps qui passe, les cicatrices sont souvent perçues comme suspectes. Or elles appartiennent à l’histoire d’un lieu, laissant apparaître la sous-couche, le substrat qui demeurent invisibles sans cette fissure.
En explorant la notion de faille, Rides invite à percevoir au-delà de la surface, à entrer dans la matière. Doit-on chercher à colmater cette brèche permettant parfois l’installation d’une végétation, l’écoulement de l’eau ? Le workshop s’articulera entre sessions d’exploration, temps d’expérimentation comme la découverte de la technique Kintsugi et des actions in situ, dans le contexte de l’école et du campus.

Encadré par Ludivine Gragy
Ludivine Gragy, paysagiste concepteur, travaille sur différentes échelles du territoire. Dans ses projets, les plantes, le sol, l’eau et les minéraux cohabitent pour créer des écosystèmes. Sa pratique est guidée par
l’expérimentation et le maintien du lien étroit entre la création, la réalisation et son suivi dans le temps. Elle fonde son studio à Berlin en 2018. En 2022, elle est résidente de la Villa Kujoyama à Kyoto.


Brochure
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